Puisque la veille certains étaient arrivés tard, le petit déjeuner a tiré en longueur. Et, il a fallu se décider sur l’activité du jour. Nous étions venus pour les Monts d’Arrée, ce reste visible du massif Armoricain, et avons donc opté pour aller les voir.
Depuis notre base, un joli gîte sur Quillioguès, celui de Pen Ar Quinquis, nous avons donc pris la direction de Trédudon-le-moine par la petite route qui y monte. Depuis le bas, nous quittons progressivement la luxuriante végétation pour des paysages plus dégagés voir pelés à l’abord des monts vers Trédudon-l’Hôpital :
Une petite descente nous emmène à la Feuillée où les choses véritables commencent. Nous suivons alors le PR qui mène à Ruguellou sans difficulté. La portion suivante qui va jusqu’à Kerelkun est déjà plus technique. Un gué et des chemins boueux avec ornières nous accueillent, mais ça passe :
Le moulin de Kerelcun nous fait nous arrêter, c’est une bâtisse magnifique adossé à un énorme rocher de grès sous lequel un bel étang s’affiche. Comme un rêve…
Nous suivons encore le PR jusqu’à bifurquer sur le GR380-GR37 qui part au sud. Puis nous passons Kermabilou, pour monter sur Coat-Mocun. N’ayant pas révisé notre guide touristique, nous n’avons donc pas vu le menhir qui s’y trouve.
De là, nous continuons sur le GR pour rejoindre le Roc’h Ar Bir. Le chemin creux est assez large et ombragé. Il est technique car de belles racines saillent un peu partout et des résurgences de grès y font quelques marches à passer. Ca glisse aussi, car l’humidité est bien présente. Bref, la moindre erreur de pilotage ou de choix de trajectoire se paie cash par une mise à pied.
Avant Kerbarguen, puis Kerven nous quittons le GR pour le PR jusqu’à Kerbruc où nous attend une petite montée. Nous somme juste sous le sommet des monts qu’on aperçoit à travers les derniers arbres :
Nous percevons au sud la jolie vallée qui héberge le grand réservoir de Saint-Michel. C’est l’impressionnante réserve d’eau du barrage de Nestavel. Ses atours semblent très sauvages, nous n’aurons malheureusement pas l’occasion d’aller le voir de plus près, peut-être un jour ? D’autant qu’on y trouve les «marais de l’enfer», le Yeun Elez, moi ça me donne envie.
Ensuite, direction les monts par une bonne montée de 100D+ dans la lande des monts. Le chemin n’est pas très facile car encombré de cailloux de diverses tailles. Sa pente ne fait qu’augmenter et la partie finale fini de nous achever (encore que certains s’y sont laissés aller à fond la caisse).
Toujours sur le PR, nous prenons à l’est de l’antenne-relais pour traverser les monts sur les hauteurs. Le premier rencontré est le Roc’h Ruz et son camarade le Trédudon tous deux à 385m. Le point culminant de Bretagne, le toit du monde puisqu’on est dans le Finistère! Les vues sont magnifiques :
Le chemin n’est pas toujours facile car il y a beaucoup d’ornières parfois très profondes, des zones humides voire de l’eau et passer sur les côtés n’est pas facile. La végétation de la lande est plutôt hostile. La progression est lente par endroits. De plus, le vent est relativement important, bien heureusement il n’était pas si froid et donc supportable; mais il ne fallait pas s’arrêter trop longtemps non plus.
Nous traversons la D36 pour prendre en face et passer les Roc’h Ar Feunteun. La progression est encore plus difficile, le chemin n’est clairement pas adapté au vélo, mais ça passe grâce à notre bonne condition et notre technique légendaire.
Il est déjà tard, nous n’improvisons plus et rentrons directement en rejoignant la petite route juste sous Trédudon-le-Moine. Et la descente est prise pleine balle… Jusqu’à l’Abbaye du Relec :
Évidemment, certains ont fait les malins et se sont rajouté du dénivelé. Pour le plaisir ? Ou faute de suivre la trace ?
Bref, une très très belle sortie. Et le temps était comme il fallait car nous avions craint la pluie. Mais chacun sait que cette pluie n’est qu’une légende en Bretagne. Elle ne tombe paraît-il que sur les cons, et nous ne l’avons pas été trop de tout le séjour.
Le thé à l’arrivée fût bien accueilli…
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