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Ils avaient dit qu’il ferait beau, et froid. « GG » et moi avions convenu d’un matinal rendez-vous afin de profiter d’une belle matinée annoncée. Naïfs nous en avons oublié que le froid piquait fort encore en cette saison. Le petit degré qui subsistait au thermomètre a tôt fait de nous le rappeler. Le bout des doigts et même des pieds se sont fait sentir sans attendre. Ce n’est pas avant 9h30 que le soleil nous réchauffera.

Puisqu’en territoire Carnute, nous avons pris la sente adéquate pour monter sur le Bréau. Le soleil déjà levé était encore bien bas et un certain mystère semblait planer dans les taillis.

Après avoir tourné un peu sur le plateau pour tenter de nous réchauffer nous avons remonté le long de la départementale afin de passer sur la forêt de Saint-Arnoult.

Par endroit, il reste encore des fougères cuites de l’hiver, qui laissent un tapis roux jusqu’où le soleil s’engouffre et révèle leur couleur. Le spectacle ne prendra fin qu’avec la sortie. Une fois sur la route du cordon nous avons pédalé jusqu’à récupérer celle du gros chêne pour aller admirer le point de vue par dessus Saint-Mesme qu’en cet endroit on surplombe sans voir.

Là encore, les rais faisaient aux arbres des ombres sans fin et les tapis de mousse enchantaient l’atmosphère de leur vert printanier. Et, seuls, les oiseaux s’en donnaient à cœur joie, aucun autre bruit ne parvient jusqu’ici. Encore un petit tour sur le plateau et nous voilà à dévaler le single des buttes blanches; mais quel bonheur! Nous avons ensuite fondu sur les Fontaines Bouillantes où nous étions encore seuls; jusqu’ici nous n’avions encore croisé personne. C’est vers l’hôpital que les joggers avaient dû se donner rendez-vous car d’un coup ils furent nombreux. Nous sortions des bois, ils y rentraient.

C’est sur chemin d’Auneau, alors qu’on traverse ici les champs, que le soleil s’est vraiment fait sentir. Nous nous sommes même arrêtés pour en profiter un peu. C’est si bon de sentir le soleil sur sa peau. Là, mon GG avait déjà mal aux cuisses. Il faut dire qu’on avait déjà sorti les montures la veille et qu’on avait pas trop chômé non plus! Pour une reprise, il a fait fort le gaillard.
Donc, il a fallu lui ménager la musculature afin qu’il puisse rentrer sans dommage. On a alors filé à travers le plateau par des singles le long de la voie principale jusqu’au croisement des anciennes routes d’auneau—sainte-mesme et auneau—dourdan; là où l’on surplombe la vallée de l’Orge. Mais quel plaisir de serpenter tout au sommet et d’apercevoir à travers les arbres sans feuilles la plaine de l’autre côté. C’est une monotrace tellement agréable et qui finit par une belle descente jusqu’au très beau Moulin de Corpeau. Une fois Sainte-Mesme traversée nous avons repris par le plateau, à travers bois, tout droit jusqu’à Denisy.

Un petit bout de route et nous voilà dans Ponthévrard pour redescendre sur Saint-Arnoult-en-Yvelines par le chemin de Gallardon où un faisan pris au piège des clôtures s’est senti menacé et à couru comme un dératé devant sur plus de 200m; un moment de lucidité et le voilà à se souvenir qu’il savait voler l’andouille! Et puis Saint-Arnoult nous a repris, chacun vers son foyer nous nous sommes quittés à regret, comme la veille d’ailleurs où nous avions pédalé avec Miss T-Teen.

38/400

Bonus

On ne se lassera pas en ces premiers beaux jours donc de chanter cet hymne à la joie retrouvée. Merci à George Harrison pour cette magnifique chanson.
Avec ce petit bonus de Richie Havens qui sorti d’on ne sait où fait opérer sa rythmique magique en open tuning et sa voix d’or pour en faire quelque chose à lui.

Pale Rider

Cet utilisateur préfère garder un petit air mystérieux.
Il pratique des sports de nature (VTT, randonnée) dans le sud Yvelines et Essone.

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