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Au lever j’ai pensé à cette magnifique chanson de Simon and Garfunkel; cet album est d’ailleurs un chef-d’œuvre, mais je n’invente rien. En effet, il y avait la promesse d’un froid saisissant et de chutes de neige, et je me suis mis à penser à cette phrase.

Aïe, les températures étaient vraiment bien basses, environ -7°C, ce qui contrastait largement avec la veille mais avait contribué durant la nuit à recouvrir les toitures d’une pellicule de givre. Les rues elles-même étaient blanches et la moindre flaque s’était transformée en patinoire. Il fallait être très très prudent sur le bitume…

En partant pour la folle entreprise, le soleil m’a tapé dans l’œil et je n’étais même pas chaud qu’il m’a fallu sortir l’appareil pour saisir ce moment :

J’étais vraiment tenté de rester à observer cette beauté mais j’avais en tête un petit programme pour mes cuisses; il ne me fallait pas trop attendre… Une fois dans les chemins et les bois, le crissement des pneus sur l’herbe et la boue gelée était un délice dont je ne me lasserais pas de la mâtinée. Je dois avouer l’avoir même recherché par moment. Comme le plaisir enfantin de traverser les flaques éparses entièrement gelées et dont la glace ne cédait parfois même pas à mon passage. Le craquement de la couche de glace et les glaçons qui s’entrechoquent, un régal!

Programme sportif n’est pas incompatible avec contemplation paysagère… Du coup le ciel étant encore clair je suis allé croiser la D936 afin de voir le soleil dans son alignement :

Les bois, eux, n’étaient gelés que par endroits, pour le reste c’était essentiellement des champs de boue glissant et collants :

Comme j’étais parti aux premiers rayons, je n’ai croisé personne jusqu’à Dourdan. J’ai pris quelques monotraces sympathiques et me suis retrouvé aux Buttes Blanches, ce petit coin qui vous emporte loin d’ici :

À partir de là, j’ai surtout cherché à grimper puisque j’étais chaud : le Bel-Air, le Berceau sur Bouc-Étourdi, etc. Malbeureusement nombre de mes tentatives n’ont été qu’un pauvre échec, la chasse battait son plein partout sur le carré Dourdan, Angervillers, le Marais, Sermaise… Ça tombait comme à Gravelotte… Partout résonnaient des tirs très puissants, ce n’était clairement pas les lièvres qui étaient visés. J’ai bien vu deux trois biches traverser devant moi et clairement apeurées. En effet, j’ai évité de trop traverser les zones de chasse mais je n’allais pas non plus renoncer à tourner par là. J’ai bien vu nombre de piétons et cyclistes renoncer en entendant les tirs mais j’ai continué selon ma volonté. Finalement à part le bruit, ils ne m’ont pas vraiment gêné et moi non plus de leur côté.

Foisnard était encore tout endormi, comme le Pont Rué entièrement blanc. À Levimpont j’ai fait un petit arrêt pour regarder le lavoir et la Rémarde assez furieuse et prête à quitter son lit :

En remontant le PR là, les chasseurs étaient bien énervés, le gibier ne devait pas être très loin. Comme au Nord, sous la Butte de Tous Vents, où j’ai tout de même pris le temps de réaliser un petit cliché :

Déjà les pattes se faisaient déjà bien sentir mais j’ai choisi de les ignorer jusqu’à ce qu’elles se rappellent à moi plus tard avec plus de violence.

Dans la forêt d’Angervilliers, au détour d’un chemin j’ai croisé un petit équipage connu : deux Pat’ (ce qui en faisait donc 4) et un Seb’. Nous nous sommes salués surpris de deux côtés de nous croiser ainsi : un petit salut et deux/trois mots échangés rapidement. Sur la partie Nord je suis remonté par la route des Chênes, ça faisait bien bien longtemps que je ne l’avais pas prise et en plus dans le sens de la montée. J’ai ensuite tourné pour prendre la descente des Affûts, en faisant d’abord une petite pause :

La descente était finalement un peu casse-gueule, il y avait eu beaucoup de passage et visiblement des engins motorisés; du coup ça glissait dangereusement à certains endroits.

Comme cette fois les cuisses ne voulaient plus me lâcher, j’ai revu la fin à la baisse. Je suis rentré par les Morigons, la Bâte, les grands Chaillots et la voie verte où je n’ai même pas eu le courage de prendre les monotraces sur les côtés.

J’étais bien boueux en rentrant, mais bien content.

39/570

Pale Rider

Cet utilisateur préfère garder un petit air mystérieux.
Il pratique des sports de nature (VTT, randonnée) dans le sud Yvelines et Essone.

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