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Il était bien prévu de tenter une aventure ce samedi matin, mais laquelle ? Avec des vélos, certes. Mais à quoi cela ressemblerait-il ? C’est la météo qui nous faisait quelques frayeurs, mais dès la veille au soir tout était déjà plus clair : la neige devait être au rendez-vous en fin de matinée…

Avant le départ au petit matin, le ciel était dégagé et montrait ses atours les plus colorés :

À peine « Big Foot » arrivé, voilà que le ciel se couvrait et que déjà quelques fins flocons tombaient. La route a blanchi d’un seul coup et à l’entrée dans les bois, après avoir contourné Saint-Arnoult-en-Yvelines, ils étaient déjà presque tout blancs. La neige étant tombée bien plus tôt que prévu, cela nous a laissé présager une sortie mémorable.

Le vieux chemin de Saint-Arnoult se couvrait bien rapidement et notre progression en était donc assez lente; d’autant que « Big Foot » souhaitait ménager ses cuisses qui hibernent encore. Nous avons été bien prudents car le sol était parfois glissant. Sous la neige quelques plaques de verglas se tapissaient à l’affût d’un VTTiste auquel faire subir les pires cabrioles, mais bien malin qui croyait prendre, les vieux singes ne se sont pas laissés berner.

La mare aux Loups qui était encore en partie gelée en surface laissait la neige s’y déposer :

Et le bois mort prenait du volume en se couvrant d’un manteau :

Au parc animalier, quelques biches nous narguaient et il n’a pas été facile de les capturer :

La couche neigeuse était devenu assez épaisse pour que le crissement des pneus en soit bien délicieux. Nous goûtâmes notre petit bonheur sans rien dire ou presque. Le silence régnait et, ce sentiment particulier, les jours de neige, d’être les premiers hommes au monde, nous emplit d’une joie intense.

Nous avons fait le tour de l’Étang avec prudence car les ponts y sont traitres par temps humide. Mais le « Big Foot » ne s’en laisse pas compter lui :

Les rus et mares se découvraient un peu partout :

Le chemin du retour comme l’aller fût très classique. Un bon trait direct par le Robert Joly de Rambouillet jusqu’à la Butte aux Cerfs. Ce qui rendait ceci exceptionnel était la neige qui tombait drue tout le long. Nous nous sentions pris comme dans une aventure enfantine où tout paraît plus beau, plus grand, plus loin, plus long, plus extraordinaire, où les sens sont décuplés par l’abandon simple aux choses. Et d’ailleurs, nous ne faisions que nous répéter quelle chance nous avions et quel souvenir cela nous ferait. Si le vocabulaire était pauvre, la conversation assez moyenne, les sentiments eux n’en étaient que plus grands.

Le chemin était immaculé, aucune trace de passage avant le nôtre…

À l’arrivée à la Butte aux Cerfs, les cuisses du « Big Foot » criaient qu’il nous fallait calmer le jeu et nous sommes donc rentrés à toute petite vitesse mais pas peu fiers et surtout tellement heureux.

30/200

Pale Rider

Cet utilisateur préfère garder un petit air mystérieux.
Il pratique des sports de nature (VTT, randonnée) dans le sud Yvelines et Essone.

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