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« Putain de COVID, aurait dit l’autre ». En ce dimanche d’automne alors que le temps est médiocre, le ciel gris, que les interdictions diverses nous assaillent, que le cœur n’y est pas, les mélancolies s’additionnent. Il en faut du courage pour sortir et espérer en retirer une paix qui gagnerait l’intérieur et étoufferait le feu pour un moment.

Disons que le fameux kilomètre des ronds-de-cuir allait probablement être respecté dans l’esprit mais probablement pas dans l’implacable géométrie des gardiens de l’ordre eux sans esprit. Tant pis, une improbable rencontre ne confirmerait de moi que l’atrabilaire patenté.

Ce sont des pies qui m’accueillirent. Nombreuses, elles semblaient s’agacer les unes les autres, tantôt en jacassant toutes accrochées aux branches dénudées d’un arbre en passe d’hiverner, parfois en se chassant en vols bruyants et vifs.

Le chemin qui prenait plus loin dans les bois était, à son début, en son état habituel et l’on pouvait y distinguer au loin le village :

Plus en avant, il était sens dessus dessous. Les restes des ouvrages forestiers étaient encore à terre et il fallait soit serpenter à travers, soit enjamber les troncs et branches coupées laissés là. Les coupes faisaient apparaître d’anciennes allées plantées de chênes en leurs bordures. Auparavant, on passait tout juste à côté, à peine à quelques mètres, mais le capharnaüm des pousses sauvages des vingt dernières années ou plus ne laissait rien voir. Sans doute étaient-ce des accès au château plus bas qui au fil des ans a réduit sa propriété par donations successives à la commune et à l’état. En tous cas, une certaine logique revenait au jour :

Dans quelques mois, tout cela reprendra branchage et feuillage et la majesté de ces allées reviendra pour le plaisir des yeux.

Plus bas, le chemin se rétrécit (les allées bifurquent directement vers le château et on tombe alors dans le domaine privé) mais cela n’enlève rien au charme de la promenade. On y voit même encore le village au loin derrière les champs :

En rejoignant la propriété équestre qui annonce l’entrée du village, quelques beaux chevaux prennent encore du bon temps :

Le spectacle de quelques feuillages et baies qui restent encore était un petit bonheur de plus :

Mais voilà il fallait se résoudre à rentrer par l’ancien parc du château et rejoindre le cœur du village :

L’humeur finale n’était plus qu’une de ces feuilles jaunissantes et prêtes à tomber :

Pale Rider

Cet utilisateur préfère garder un petit air mystérieux.
Il pratique des sports de nature (VTT, randonnée) dans le sud Yvelines et Essone.

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