Il faut partir au petit matin, lorsque la fraîcheur de l’automne vous saisit. Dès l’entrée dans les massifs, un petit bonheur vous cueille. Le silence de la machine bien entretenue laisse les animaux en paix et si vous ouvrez bien les yeux vous voyez traverser ici un sanglier, là un écureuil, quelques poules d’eau autour d’un étang. Il y a les oreilles pour entendre les chants des oiseaux qui même la saison bien avancée s’époumonent joyeusement.
Partout les chênes jettent leurs glands à terre, et les châtaigniers ne sont pas en reste avec leurs bogues. La gomme tendre en attrape quelques-uns et la crevaison est à craindre. L’effort réchauffe le corps et apaise l’esprit le plus tourmenté, car la nature s’offre sans concession.
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