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Tout était contre moi ce matin. Moi-même pour commencer et dont la motivation est un poil défaillante; j’ai mal partout (deux tendinites aux genoux, une à l’aine, le souvenir d’un chute sur la glace faite à l’épaule et qui lance vraiment fort jusqu’à m’empêcher encore de dormir après 3 semaines, le souvenir d’une entorse à la cheville et qui soudain revient comme par miracle avec le reste) et je ne parle pas de ce qui reste dans le crâne et qui déconne sévèrement encore par moments. Le réveil qui, lui, a décidé, ce matin, de ne pas sonner ! Bigre, fichtre et diantre ! Il faut dire qu’hier au soir le truc de la marque à la pomme s’est rempli à bloc de données sorties je ne sais d’où (du nuage quoi) et qu’il s’est mis à déconner gravement; effectivement la fonction réveil ne fonctionnait plus ce matin, il a fallu le redémarrer pour que tout se remettre en place après quelques tests. C’est la lumière du jour qui m’a secoué. Donc en retard. Le vélo qui lui est dans un état proche de celui qui le monte. J’ai bien changé le dérailleur la veille (le blocage de tension était grippé et malgré mes efforts délicats pour le dérouiller tout a fini par casser), mais la transmission est dans un état…ainsi que les roulement du cadre, le grip du guidon qui part en lambeaux, etc. Je crois que je viens de passer du côté des Junk Bikes. Un coup de pédale et la monture fait des bruits plus que louches. Enfin bon, j’ai tout de même chargé la voiture avec tout ça et ai réussi à partir un cheveu avant 8h…

Malgré le ciel menaçant, le temps était très raisonnable et le soleil m’a même accueilli à mon arrivée sous les Rochers d’Angennes. Il n’y avait qu’un seul véhicule sur le parking. C’est un magnifique coin du massif forestier de Rambouillet qui se donne les airs d’un petit Fontainebleau, il paraît qu’on vient y grimper aussi. Bon il faut dire que tout cela a la même origine géologique, alors forcément. Mais les rochers sont moins nombreux à effleurer sur Rambouillet, et il faut un peu d’efforts pour en trouver ici et là.

Me voilà donc parti pour le carrefour de la Croix Jouanne. Il faut monter dès le départ mais heureusement la pente est encore raisonnable et même avec les cuisses froides, ça passe. J’avais décidé de d’abord tirer tout droit par la route des Tailles d’Épernon. Une longue et jolie ligne droite. Le terrain était assez glissant et le chemin parfois noyé sous de grandes flaques assez traitres. Mais le spectacle est vraiment chouette, l’idée de parcourir de nouveaux coins m’a mis de bonne humeur, de celles qui font voir le monde sous son meilleur angle.

Au carrefour des Mares de Pecqueuse (tiens Pecqueuse… Autant je sais que Jouanne est un synonyme de Jeanne, mais Pecqueuse ? Il y en a plusieurs dans le coin. Internet semble indiquer que cela aurait un rapport avec la chasse). Donc au carrefour, je prends justement la direction des mares. Il y en a plein partout dans notre région et j’aime bien chaque fois faire un détour pour aller les voir, la plupart sont très jolies. Je prends donc la Route des Trous.

Je tente bien de faire le tour de la première mare mais à vélo ce n’est pas praticable, il y a des rus un peu partout et pas vraiment franchissable sur la selle. Tant pis, je reprends mon chemin en vue d’aller jusqu’au Bois de la Charmoie (le bois des Charmes quoi). Je prends un bout de la route des Mares de Pecqueuse et tente de rejoindre le carrefour de Souvigny. Mais là, erreur, faute de consulter la carte je m’entête à passer à travers ce qui semble au départ être un chemin mal tracé et qui se révèle n’être rien du tout qu’une vague trace de véhicule forestier. Et me voilà à perdre un temps infini à traverser les bois marécageux à pied, tirant et poussant le vélo en me maudissant pour mon entêtement. Même si en réalité, ce type d’aléa me remplit de joie intense.

Là, je file à l’ouest sur le chemin de Nogent-le-Roi à Saint-Léger. Comme beaucoup de chemins sur ce massif, ils sont parfois très larges et rétrécissent imperceptiblement jusqu’à ne devenir qu’un maigre filet à travers les bois. Celui-ci se termine en une large single très sableux. En passant, je sais qu’il me faudrait aller voir à quoi ressemble le Hameau de Souvigny mais je me dis que je reviendrais bientôt et qu’il est inutile de perdre du temps encore. Je n’ai pas beaucoup avancé, à mes yeux le compteur reste bloqué. Au bout du chemin je ne reprend pas assez au Nord et me retrouve sur la D71. Il me faut un petit moment pour saisir le problème d’autant que je suis sorti de la carte. J’ai bien mon GPS mais rien à faire, je préfère les cartes et ne daigne même pas le consulter. Comme j’ai tout de même des jambes, rien n’est critique et je me dirige donc à l’intuition, laquelle se révèle bonne puisque je reprends les bois à l’est vers la ferme des Épines. Tant mieux car du coup, je vais retomber sur la Vallée de Misère dont le nom me faisait rêver la veille. C’est effectivement une vallée assez encaissée (pour le coin) et qu’il me faudra explorer aussi.

Je récupère la Route de la Haute Ville pour aller voir le chêne de la Duchesse d’Uzès (que je n’ai pas croisée). Franchement, le chêne n’est pas terrible mais bon, en le plantant que sait-on de son devenir ? Il n’est pas maigrichon mais pas impressionnant et ses branches sont peu nombreuses et mal équilibrées. Bref, son intérêt n’est qu’historique sans doute.

Là, je récupère la piste cyclable pour rouler un peu, ça n’est pas très intéressant même si c’est agréable pour une balade. Puis, je décide de faire un peu de dénivelé en descendant d’abord vers Le Mesle pour remonter plus loin. La remontée est bien sévère d’autant que le terrain est glissant car boueux ou sableux selon. Bref, les cuisses chauffent et le cardio grimpe en flèche. Je file alors sur la Croix Pater.

De là, je décide de rejoindre l’Étang du Roi en me laissant improviser un peu le chemin. Bien m’en a pris car j’ai emprunté quelques chemins très agréables et un petit single autour de l’Étang vraiment chouette.

J’ai repris à l’envers les Tailles d’Épernon pour tourner sur la route du Bois Richard et au carrefour du Penchant j’ai aperçu le single qui fait un petit tour au milieu et puis l’étang lui-même s’est offert à moi dans toute sa beauté sauvage. Il est parfois à sec, je ne boude donc pas mon plaisir :

Là, je me décide à faire mon petit «classique» : un tour par le petit Étang Neuf, le gué de Guiperreux vers l’Abbaye des Moulineaux (enfin ce qu’il en reste) et les Rochers d’Angennes.

Je tente de retrouver un chemin que j’ai déjà plusieurs fois raté, mais là je comprends enfin que les travaux forestiers ont vraiment tout massacré. Je m’y retrouver mais encore au prix d’une poussette un peu pénible, surtout qu’à ce moment même mes cuisses (qui devaient savoir qu’il fallait grimper sous peu aux Rochers) se rappellent à moi sévèrement. Pour monter là-haut, j’évite tout de même le terrible passage du chemin creux, pentu et sableux dont je sais que je ne sortirais pas vivant. Je le contourne par un passage qui étale plus la pente. Et puis, me voilà au sommet, la récompense, enfin :

Dans la descente pour rejoindre le parking la jambe gauche refuse de se plier; je grimace mais ne la laisse pas faire. On verra bien ce soir… Le parking est désormais plein, il est vrai qu’après 10h j’ai croisé pas mal de monde dans les bois.

Pour finir, je suis assez content de moi. J’ai tout de même débroussaillé un peu le terrain; bientôt j’y circulerais plus librement sans tâtonner, si je n’ai pas perdu mon précieux petit don…

30/350

La trace

Attention, celle-ci contient mes errements, faites donc attention après les mares de Pecqueuse, préférez prendre à droite sur les Meniers pour à peine 100m puis à gauche pour retomber sans problème sur le carrefour de Souvigny. Attention aussi sur la fin après le Gué de Guiperreux, prenez les Rabières sans monter; sauf si vous aimez l’aventure et que vous avez l’âme d’un ouvrier forestier.

Total distance: 28798 m
Max elevation: 181 m
Min elevation: 123 m
Total climbing: 365 m
Total descent: -385 m
Download file: poigny20210314.gpx

Pale Rider

Cet utilisateur préfère garder un petit air mystérieux.
Il pratique des sports de nature (VTT, randonnée) dans le sud Yvelines et Essone.

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