Il y avait un zeste de soleil au petit matin et les prévisions indiquaient que cela ne durerait pas tout la matinée, il fallait donc partir au plus vite, dès 8 heures. Chaussures de rando, anorak, gants car il faisait bien frisquet et hop, me voilà parti. En cette saison, le soleil étant un peu léthargique son lever du soleil dure bien longtemps. À la sortie de la ville, il illuminait les dernières maisons de mille feux :
En descendant la butte de Ravanne, j’ai fait un premier arrêt au chêne du carrefour du pendu. Il est beau cet arbre au sinistre nom, avec ses branches abîmées qui lui font l’air d’un survivant obstiné :
Ce sera le premier arbre que j’admirerais tranquillement. À pied on voit bien plus de choses encore qu’à vélo, avec lequel il faut un regard aiguisé pour apercevoir furtivement les curiosités que la nature dépose partout. Au croisement de la départementale l’éclairage rendait la vue magnifique, même le macadam en était coloré :
Encore à cette heure, il n’y avait qu’une andouille au carrefour bien nommé :
J’ai d’abord continué sur le GR pour quelques pas où des chênes centenaires m’ont offert leur majesté dénudée :
J’ai pris une monotrace que l’on suit plutôt dans l’autre sens lorsqu’on est à vélo. Elle serpente longuement dans les sous-bois pour remonter sur la butte brûlée. C’est toujours le même étonnement que de voir comment en se déplaçant on change sans cesse d’atmosphère. On y croise là un regroupement de bouleaux, en tournant la tête des chênes et plus loin des pins. En cette saison les fougères sont bien moins envahissantes et leur rouge d’automne tapisse le lieu et le levant s’y glisse timidement :
La butte brûlée est toujours aussi belle :
Et le Robert Joly n’est pas en reste même si déjà les nuages étaient plus présents :
Au sommet des voies blanches Rochefort-en-Yvelines et Longvilliers se font concurrence :
au moins autant que les arbres :
Au pied de la butte de la Justice, pour peu qu’on y fasse attention, un arbre me fait de l’œil :
Mon plan suivant était d’aller, enfin, après tant d’années rendre visite à l’église de Rochefort. Sur la route un vieux panneau de ciment trône encore :
Puis une fois là-haut, j’en ai profité pour aller rendre visite à tous ceux qui reposent au cimetière :
Il était temps de songer au retour par le petit sentier et traverser Rocherfort puis Longvilliers on l’on peut admirer la Rabette avant qu’elle ne se jette dans la Rémarde un peu plus loin :
Au carrefour du Christ, une dernière fois, le soleil me fait grâce d’un magnifique tableau :
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